La diminution des ventes s'accompagne d'une légère baisse des prix
Toute l'Europe, à l'exception de la Croatie, est impactée. En Allemagne, les prix ont chuté de 6,8 % en 12 mois. Même chose en Suède. Le Danemark subit une baisse de 7,6 %. Au Royaume-Uni les valeurs devraient chuter d’environ 3 %, avec un nombre de ventes de logements finalisées au cours de 2023 inférieur de 21 % à celui de 2022, niveau le plus bas depuis 2012.
Au Canada, les prix ont chuté en moyenne de 4 %, avec une chute du nombre de ventes de 13 %. Aux États-Unis, sur les cinq premiers mois de 2023, les prix moyens ont pris 10 % alors que le nombre de ventes baisse de 2%.
En Chine, les prix de l'immobilier ont baissé de 0,1 % en juillet par rapport à l'année précédente, selon les données du Bureau national des statistiques.
La crise est bien mondiale mais avec des niveaux des blocages différents, selon le degré d'intervention des différents États.
La baisse ne permet pas de resolvabiliser les ménages
En France, la baisse des prix se situe en moyenne autour de 5 à 7 % pour Paris, de 5 % environ à Lyon et de 13 % à Bordeaux. Ces chutes de prix ne compensent pas la hausse des taux de plus de 5 % et la pénurie de l'offre. Le marché se grippe lentement.
Aux États-Unis, les prêts à 30 ans, les plus populaires, viennent d'atteindre 7,09 %, avec une demande d’achat de maisons et d’appartements, au plus bas depuis 1995. Comme en France, le marché est confronté à une pénurie de l'offre.
Le marché locatif à la peine en France
Le marché de la location est en souffrance avec 50 % de demandes en plus et 30 % d’offres en moins. Face à cette situation aux causes multiples, les réseaux d’agences immobilières évoquent "un risque imminent de blocage sur le marché français de la location", indique le site spécialisé Meilleurtaux.
Même son de cloche du côté de La Forêt, qui a réalisé une étude sur le sujet et qui estime qu’ "au bord de la saturation, le marché locatif semble sur le point de se bloquer".
Quelles perspectives en 2024 après la crise immobilière 2023 ?
Les contraintes sur l'immobilier s'accumulent en France, avec des contraintes plus fortes et des taxes foncières en hausse constante.
En 2023, les transactions attendues se situent autour de 950 000. En 2024, elles pourraient passer en dessous de la barre des 900 000.
La baisse des prix devrait se situer entre 4 et 5%. Elle sera insuffisante pour relancer le marché.
Le rendement des investissements locatifs à 2% restera largement en dessous de celui des obligations d'Etat.
Entre l'augmentation des taxes foncières, l'encadrement des loyers, les règlementations techniques et énergétiques, les investisseurs n'ont plus intérêt à se positionner sur l'immobilier avec un rendement aussi bas.
Le marché ne pourra pas se dégripper avant les prochaines baisses des taux d'intérêt.
L'Etat en soutien des promoteurs et du logement locatif intermédiaire
CDC Habitat et Action logement à la rescousse : un premier plan de rachat de 47 000 logements.
Pinel des institutionnels : 30 000 logements par an
Objectif de création de 35 000 logements étudiants.
Désignation de 20 territoires prioritaires.
Est ce que la vente en bloc suffira à enrayer la crise immobilière ? Pas sûr.
Sans les acquéreurs physiques, sans les investisseurs privés, le marché ne pourra pas repartir.
C'est dommage, à force de vouloir encadrer les prix et de limiter les libertés de gestion, les signaux deviennent négatifs.
Le marché ne se débloquera qu'après une baisse significative des prix ou des taux.
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